Lui-même divise ses histoires en quatre catégories : les fables animalières, les contes initiatiques, les contes philosophiques, et les légendes et mythes fondateurs. Des contes qu'il écrit pour la plupart et dont il compose également la musique qui rythme les récits :
’’Ce n'est pas un ornement, elle fait partie du conte’’. D'abord enseignant, puis jazzman et auteur, l'homme a choisi de ne pas rentrer dans une seule case mais le conte a toujours été présent, comme un fil conducteur. Comment devient-on conteur ? Lui ne sait plus trop. Il se souvient aimer prendre la parole durant son enfance pour raconter des histoires
’’j'étais un bavard’’, admet-il. Mais il reconnaît que cela nécessite certaines capacités dont les deux principales sont l'écoute et la lecture.
’’Dans les familles africaines la tradition orale est forte, on parle beaucoup et donc on écoute beaucoup’’. Mais il faut aussi s'habituer à lire à voix haute, des textes différents, pour apprendre à varier les intonations de sa voix.
Le déclic viendra durant ses études de philosophie :
’’En lisant les textes des grands auteurs j'avais envie de les raconter aux autres, ceux qui n'avaient pas forcément fait des études, pour leur faire découvrir la force de leurs messages’’. Raconter la vie à Alexandrie au Ier siècle ou l'origine de l'Empire du Mali... le conte pour Souleymane Mbodj est un appel au voyage à moindre frais. Il suffit de s'assoir pour écouter les récits transmis de génération en génération à travers les pays.
Mardi soir, le public aura fait avec lui et son complice sur scène Abdon Fortuné un long périple questionnant tour à tour la beauté, l'idiotie ou la fidélité, en allant presque jusqu'à toucher le ciel.
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